Culture et transformation du paysage

L’utilisation des ressources naturelles de notre planète laisse parfois une marque et modifie profondément les paysages, au point que celle-ci soit visible depuis le ciel. L’histoire et la gestion de l’environnement de deux pays voisins est résumée dans cette image. Sur la droite (à l’Est), une ville entourée de surfaces vertes rectangulaires. A gauche (à l’Ouest), quelques rectangles, plus bruns que verts, et de nombreuses rides qui parcourent la surface. C’est ici une vue satellite de la frontière entre la Chine et le Kazakhstan. La même terre, deux usages très différents.

 

Le Kazakhstan a hérité de l’URSS sa gestion des terres : quelques grandes fermes industrielles pour une population assez modérée (17 millions). Mais surtout, à l’Est du pays, une croissance faible et donc une pression sur les rendements de production faible. L’agriculture dans cette région peut dépendre des précipitations d’eau de pluie plutôt que nécessiter une irrigation constante. En résultent quelques grands champs dispersés qui se colorent au rythme des saisons de la même manière que le reste du paysage.

 

De l’autre côté de la frontière, environ 1,4 milliard d’humains. La moindre terre arable de Chine est alors transformée pour une agriculture poussée au maximum de son rendement. Irrigation nécessaire et une couleur verte foncée qui témoigne de cette utilisation intense. Seulement 11,6% de la surface de la Chine est arable, et les terres agricoles occupent environ 630 000 kilomètres carrés, soit quasiment la surface de la France métropolitaine. Et l’irrigation de ces terres consomme 65% de l’eau douce du pays…

 

L’eau douce sera-t-elle la prochaine ressource, fragile, qui vaudra de l’or ?

 

Une échelle : La ville chinoise de Qoqek s'étend sur quelques 6 kilomètres.

 

Crédits images : NASA Earth Observatory – 9 Septembre 2013

Pour en savoir plus :

http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=84199

Ulysse P - le 19/01/2017