Angélique RICHARD


Angélique a effectué sa thèse, qu’elle a défendu il y a quelques jours, au sein du laboratoire de Biologie et de Modélisation de la Cellule à l’ENS de Lyon. Son sujet d’étude a consisté à mieux comprendre le processus par lequel les cellules dites “souches” situées dans la moelle osseuse deviennent progressivement des globules rouges. Comprendre ce processus est particulièrement nécessaire pour la recherche de traitements contre la leucémie (cancer de la moelle osseuse) et les anémies aiguës (causées par de fortes pertes de sang par exemple).

Pour analyser le processus de transformation des cellules immatures en globules rouges de façon novatrice, Angélique a combiné la biologie des systèmes et l’étude du métabolisme cellulaire, qui sont deux domaines de recherche distincts mais pourtant liés.

D’une part, la biologie des systèmes est une méthode de recherche plutôt récente, en fort accroissement ces dernières années, qui vise à rassembler des scientifiques de divers univers (physique, mathématiques, bioinformatique, biologie) autour d’un même objectif : comprendre les mécanismes gouvernant le fonctionnement des processus biologiques, tels que la production des globules rouges. De façon plus précise, elle cherche à identifier les rouages sous-jacents à la production de globules rouges, et à comprendre comment ces rouages « communiquent » entre eux, tel un réseau, pour permettre au processus de se dérouler correctement. C’est un peu comme si on essayait de disséquer un avion pour identifier les éléments essentiels à son fonctionnement, tel que le moteur et les ailerons, et de comprendre comment ils fonctionnent ensemble pour permettre à l’avion de voler, se maintenir en vol et atterrir.

Le métabolisme, quant à lui, est une branche ancienne de la biologie qui consiste à étudier les réactions relatives à la production et l’utilisation de l’énergie cellulaire. Votre corps est un immense amas de cellules. Ainsi les nutriments que vous ingérez, et notamment les sucres, sont transformés en énergie par les cellules, qui est ensuite consommée pour fonctionner, de la même façon que vous remplissez le réservoir d’essence de votre voiture pour qu’elle puisse avancer. Parallèlement à l’étude du mécanisme interne permettant aux cellules immatures de se spécialiser en globule rouge, Angélique a donc également cherché à comprendre comment ces cellules immatures produisent et utilisent leur énergie pour aboutir au globule rouge.

 

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